Deuxième Brassin - Dimanche 25 Novembre 2007



L'idée d'un second brassin m'est assez vite venue à l'esprit. En effet, ma première commande Brouwland avait été prévue en conséquence, compte tenu des frais de port, et puis l'évolution notable du matériel ma vite donné envie de tester!
Cette seconde expérience nous a permis de progresser et d'évaluer encore un certain nombre de points sur l'acte de brassage.
Mais la conclusion est édifiante, ça valait la peine d'améliorer le matériel. Le brassage fut super clean, avec déjà bien moins de manipulations (dangereuses!) Mais.... Cela fait naître de nouveaux besoins tout compte fait! Jusqu'où irons nous?
Il y a abeaucoup moins de photographies que la dernière fois. Il faut croire que l'on était super concentrés.


La Veille :

       
Eau de conduite cette fois, préparée la veille. Ces vieux souvenirs d'aquariophilie! L'eau est filtrée sur charbon actif . Les tuyaux sont neufs et la pompe nettoyée de près. Elle fonctionne toujours aussi bien après 5 ans! L'investissement dans le concasseur était vraiment une bonne idée. Ici, ce sont les flocons d'orge et de froment qui sont concassés.


Concassage du froment malté cette fois : le second moût sera (je l'espère!) une bière blanche. Pareil, mais avec le Flash! Il faut tout de même reconnaître qu'au bout d'un moment, le bras en a marre! Je commence à comprendre pourquoi certains amis brasseurs adaptent une perceuse dessus. Salade à froid, très tard la veille au Soir.

Le lendemain, Dimanche :

Le lendemain dimanche, vers 13 heures. Je prélève l'eau filtrée sur charbon facilement grâce à l'embout de cuivre coudé. Trop top la bouilloire : que ce soit pour désinfecter les petits ustensiles directement à l'intérieur ou chauffer très vite 1 litre 5 d'eau. Premier Palier avec le feu dessous + ajout d'eau bien chaude que je garde de côté dans ma gamelle en alu.


50~55°C maintenus environ 20 minutes. Ca ne sent pas aussi fort les céréales biscuitées comme avec le moût ambré. Un partenaire intéressé! Chauffe de l'eau de rinçage des drèches. J'ai du en ajouter par la suite, ma gamelle alu ne mesurant que 20 litres. Mais question timing et avec le gaz, c'est correct, on ne manque jamais d'eau à 80°C.



Premier moût récupéré dès le début du rinçage. Mes deux cuvettes percées me servent désormais à verser l'eau en douchette sur les drèches. Ca fait une paire de litres, mais il demeure assez trouble encore. La descente du liquide par gravité se passe bien... Trop bien... Au début!... Lorsque la vanne a été fermée pour repasser ce moût ci au travers du gâteau, le tuyau a eu un mal de chien à se réamorcer! Idem lors du changement de tuyau.


Pas de problèmes, que des solutions! Oui, Dave, il est pas mal le réchaud ;-) A noter, le débit de gaz qui se règle par une vis, se dérègle facilement au cours du brassage. Du coup, cela re-salit en noir les belles gamelles! Ici, vue d'ensemble de notre bel espace de travail. Enfin, plan de toilette surtout! Changement de tuyau : d'une longueur supérieure pour aller jusqu'au fond de la gamelle destinée à l'ébullition, qui était posée par terre. Je prendrais directement celui-ci la prochaine fois! On ne pense pas toujours à tout...



C'est curieux tout de même ces petites bulles qui se forment spontément en sortie. Je me demande si ça n'oxyde pas le moût à chaud. Pourtant, pas de pompe branchée à ce moment là! Eau claire au dessus des drèches. le gâteau est formé, il se fendille même. Le rinçage a pris trop de temps : 2 heures et même plus! Ma pompe était prête à servir. Et vraiment! Quelle bonne idée! ça a réamorcé la sortie de moût plus que correctement à la fin de l'opération. Les bons vieux restes! Dommage que je n'ai pas d'animaux. Je les mets dans un coin du jardin. On verra si le terreau obtenu avec est efficace! A noter que lors d'une filtration un peu lente comme ça, il faut que j'étudie une solution pour garder mon moût plus chaud. L'ébu a été longue à remonter...


       
Je désinfecte le refroidisseur 10/15 mn avant la fin de l'ébulition : en coulant plusieurs fois à l'intérieur de l'eau chauffée à l'aide de ma bouilloire électrique. Idem après le refroidissement. Mise en route du refroidisseur. C'est incroyable! Stupéfiant d'efficacité. Le moût sort directement à 20~21°C. Les 70 litres d'eau (très) chaude récupérés servent ensuite au nettoyage global de tous les éléments de brasserie, sols etc. Il y a sûrement moyen d'utiliser moins d'eau la prochaine fois. J'aurais cru que ce serait un peu plus jaunâtre comme moût! En tout cas, il n'est pas roux. La densité ici est environ à 1058. Mais avec la petite mousse c'est parfois difficile à lire. Je l'ai notée à 1056 une fois tout le moût réuni et ensemencé.


   
Le refroidissement est vraiment l'opération la plus efficace et la plus rapide de cette deuxième tentative de brassage tout-grain. Le moût d'ailleurs me semble parfaitement oxygéné lors du refroidissement + transvasage du récipient vert au bleu. J'ai quand même ajouté un brin d'acide ascorbique.


29 Novembre 2007 : Transvasage dans de nouveaux fûts


       
Plus aucune activité "visible" dans mon gros fût, et de vilains dépôts bruns à la hauteur de la mousse qui a disparu, j'ai préparé un transvasage toute l'après-midi. Enfin, ce sont surtout ces deux merveilleux nouveaux fermenteurs que j'ai équipés et nettoyés. La densité du moût a été mesurée à 1017 cet après'm, et la bière à ce stade est tout bonnement délicieuse! Une merveille, on en boirait tout de suite! J'essaie de partager fifti fifti dans les deux seaux, car ce qui coule n'est sûrement pas équivalent dans l'un et dans l'autre. Je remélangerais plus tard. L'intérêt, c'est que je peux balader ces fûts toute seule, et la taille est très adaptée. Je pars en vacances après demain en Bretagne (Sûrement des visites de Brasserie en vue dans le Trégor!) Alors je recampe mes seaux à environ 20° C. Ils y resteront donc deux jours et la température baissera à environ 12°C pour la semaine et demi restante. Ca colle encore pas trop mal pour un début de secondaire avec cette levure je pense.


     
La même avec mes barboteurs (dont un maison) mis en place. Ce qu'il reste une fois le fût vidé : aproximativement un demi litre (de perdu?!!!) Levures et restes de houblon.



Dimanche 23 Décembre 2007 : La mise en bouteilles
     

Un beau petit soleil le jour de l'embouteillage. Même s'il fait froid comme tout! Le moût a été mis à "réchauffer" la veille. Transvasage des deux moûts dans un seul récipient afin de les mélanger entre eux, comme initialement, et de le sucrer. 2 cm de levures résiduelles en bas du fût qui est un peu arrondi. Vraiment dommage de ne pas avoir de grain sous la main pour brasser un lendemain et récupérer cette levure là. Une surveillance rapprochée de l'écoulement!


Dépiautage des bergamottes que l'on n'a pas trouvé (cherché??) en gros! 297 grammes très exactement. Une pièce par 33 cl, c'est à dire 3 grammes de sucre environ. Infusion géniale de bergamote : Ca sent bon partout à l'étage! J'en mets dans mon thé maintenant. Après refroidissement de l'infusion, ajout au moût et prise de densité : qui a monté de 3 ou 4 points... Normal docteur?


Mesure de la densité , et comptage des capsules : car on est juste. Il nous en restait 9 une fois l'embouteillge terminé. Et pendant ce temps là, qu'est ce qu'on boit? La première Bière brassée!! Oui oui! Pas mal du tout, mais ce n'est pas à moi qu'elle plaît le plus. Le résultat partiel, pour ce qui n'est pas en bouteilles Fisher. C'est trop top de conserver les bières vides et les cartons de L'IFBM. Même si ça prend de la place entre temps. Merci Jean- Marc pour cette caisse magnifique, et les bouteilles qui le sont tout autant! On dirait des bouteilles de Hoogarden, cuvée spéciale, j'adore le collet.


On est fans de la couleur et de la brillance. C'est presque "dommage" pour une bière blanche! La garde à 2~4 °C une semaine a été super efficace. Et cette levure réputée assez peu floculante, et bien ma foi, je trouve qu'elle a floculé du tonnerre! Les bouteilles qui sèchent tête en bas dans mes cuvettes percées, faut que ça change, prochain investissement!... C'est surtout quand ça dégringole que c'est embêtant. C'est Dave qui termine, je l'ai collé au transvasage car il défonce les capsules! (et on en n'avait pas de trop. A la brasserie, la patronne, c'est moi!) Pas de bain pendant une bonne semaine! 34 litres de binouzes qui refermentent dans ma baignoire. Je pense que c'était le mieux : Je n'allais pas chauffer toute la brasserie pour ça au prix du fuel. Et j'ai un thermostat qui m'éteint le chauffage partout ailleurs pendant la journée. Avec un convecteur électrique, (Comme chez Philomenn) c'est 25 ° C constants dans cette petite pièce.


19 Avril 2008



Amusant comme le boulot peut - être récompensé! En effet, j'ai présenté cette bière (ainsi que la première d'ailleurs) au concours national de Saint Nicolas de Port 2008.
Il faut dire que pour cette bière là, nommée Renée Léonide, du premier et deuxième prénom de ma Grand Mère, tout s'était royalement passé jusqu'au terme, et que la bière (bien que pas exactement à mon goût, était formidablement réussie.
Bref, tout cela pour dire que cette bière a obtenu le fourquet d'or 2008 dans la catégorie bières aromatisées, C'est Stanislas qui va être content du rendu de ses Bergamotes!

Résultats du concours 2008

Renée après 2 semaines de re carbonatation en bouteilles :

L'étiquette (temporaire) de Renée :




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